Le drapeau de Picasso

a été publié en 2010 par les Éditions Grasset,

« Un peu plus tard il est sorti du bureau. Il tenait à la main le drapeau. Il est allé vers la cuisine où elle s’était réfugiée, il disait en souriant, très calme soudain :

– Tiens, regarde ça… est-ce qu’on ne dirait pas que c’est moi ?

– Toi ?

La voix de Gina s’étranglait. Il poursuivait avec un rire moqueur :

– Un oeil plus haut que l’autre, tordu… une joue qui penche… une bouche presque cousue, d’un seul côté ! C’est moi … un monstre !

– Arrête ! a-t-elle crié. »

La narratrice est la petite cousine d’Albert, adolescente invitée, chaque été, à venir passer quelques jours de vacances chez eux.

Albert et Gina sont céramistes à Vallauris, mais Albert, depuis qu’il a subi une opération qui l’a défiguré, part souvent pour de longs voyages vers l’Orient. À la veille d’un périple en Méditerranée, il demande à Picasso, auquel il a dispensé autrefois des cours de poterie, de lui peindre un drapeau …

Pourquoi ce visage peint ne cesse-t-il de hanter Gina ? Pourquoi ne reconnait-elle plus celui qu’elle aime ?

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Revue de presse

Réforme

Joël Schmidt
4 février 2010

ce drapeau que donna le peintre à Albert, défiguré par une opération … est au cœur d’un roman aussi agile qu’une esquisse, aussi raffiné qu’un croquis, aussi subtil qu’une aquarelle. Albert, potier avec sa femme Gilda, …

La narratrice éprouve pour ce couple un sentiment de compassion lucide et sensuelle et se fait peintre dans les nuances les plus émues, les teintes les plus vives et les plus ardentes, … roman doux et impitoyable, délicat et terrible, symbole de la double vie d’un couple, à la fois absolue et manquée.

Le Nouvel Observateur

L’homme sans visage
Jérôme Garcin
11 février 2010

(11/02/10) –

«Le Drapeau de Picasso», … , est un poignant éloge du voyage sans retour. Céramiste à Vallauris, Albert a été défiguré après une opération. Il ne peut plus se voir. … lI ne trouve le répit qu’en parcourant le monde. …

En son absence, c’est sa femme, Gina, qui tient l’atelier de la Côte d’Azur, …

le drapeau marin dort dans un tiroir, seul ce roman à fleur de peau témoigne … À ses dons de conteuse, Françoise Henry ajoute aujourd’hui celui du peintre.

Le Magazine Littéraire

L'amour d'une vie
Anne Serres
mars 2010

Cette Gina-là n’a rien d’une Lollobrigida. … femme discrète, … privée du secours de la parole aisée et de l’éclat de la confiance en soi pour charmer un mari difficile – homme blessé – qu’elle aimera toute sa vie d’amour fou, … un don de soi si total qu’auprès de cela les grandes passions romantiques paraissent presque fausses et mièvres. En évoquant ce couple d’oncle et tante, potiers à Vallauris, … Françoise Henry dresse un portrait de femme qui reste dans l’esprit comme une empreinte

La Vie

Marie Chaudey
25 mars 2010

nouveau récit très sensible de Françoise Henry, … un homme … défiguré. Albert, céramiste à Vallauris, … le visage ravagé par une grave maladie. Sa femme, Gina, lui garde un amour intact. Mais lui ne supporte plus sa compassion. … Picasso, … De cette histoire ruinée par «trop d’orgueil » et « jamais de pardon », Françoise Henry parvient à faire sourdre une douce lumière.

(pour les abonnés de La Vie)

La Gazette de la Loire

La chronique de Jacques Plaine
Jacques Plaine
2 avril 2010

IIs s’étaient connus au judo. Elle, l’élève, ceinture noire. Lui le professeur, ceinture de même couleur. Un soir, après le cours, le tatami les avait accueillis pour des prises plus caressantes. Un amour banal, me direz-vous, sauf qu’un jour Albert eut la tête fracassée. …

Et il a continué à vivre… . Il est parti, revenu, reparti. … Gina s’épuise à l’attendre.

– Tu pars longtemps encore ? Osait-elle …

– Je ne sais pas ? » …

Tous les étés – sur la terrasse – Albert et Gina recevaient « les trois cousines ». Lui à un bout de la table, Gina à l’autre, les trois filles face « à la vue ». D’année en année … elles les ont vus se détruire. Gina s’était mise à boire. Albert lui montrait ostensiblement sa tête a la peau malade et à la bouche tordue espérant la pousser à le rejeter.

Histoire d’un naufrage. …

J’allais oublier le drapeau. Regardez-le. Quelques traits du Maitre pour symboliser un visage, naïf, tordu, tourmenté. Une tête signée « Picasso ». Et si c’était celle d’Albert

Le Français dans le monde

Un étendart élevé aux sentiments
S. P.
juillet-août 2010

Énigme ou leurre, … , Le Drapeau de Picasso, pourrait accrocher le lecteur sur une idée fausse, celle d’une fiction centrée sur le célèbre peintre. … les vrais héros de cette histoire, nimbée de la lumière de la Côte d’Azur où vécut Picasso, sont Albert et Gina, … Le seul lien véritable (fiction ou vérité ?), étendard élevé comme un symbole, est le visage déformé d’Albert peint sur un drapeau de soie par l’illustre créateur. … Françoise Henry ra-conte, avec tendresse, l’amour éperdu d’une femme pour un homme blessé au visage, atteint dans son identité. … Le Drapeau de Picasso flotte sur les sentiments, non sans majesté.

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Le Monde des livres

Le Drapeau de Picasso de Françoise Henry
Monique Pétillon
31 juillet 2010

Fine conteuse, Françoise Henry s’attache avant tout aux émotions, qu’avec une sensibilité à vif … elle détecte dans les moindres gestes ou intonations. Fêlures, blessures, disgrâces, malheurs sont pour elle une source infinie de rêverie empathique, que sa mémoire inventive situe chaque fois dans un contexte différent.

un couple qui lentement se défait, dans la lumière de Vallauris … Tout cela observé par leurs petites cousines adolescentes, qui apportent fraîcheur et vivacité dans ce huis clos désenchanté.

Et aussi

Centre Presse du 24/02/2010

Le Progrès du 08/03/2010

La Nouvelle République du Centre Ouest du 14/03/2010

Le Télégramme du 21/03/2010

La Presse de la Manche du 04/04/2010

C’est Dimanche du 09/05/2010

Le Bulletin des Lettres du 1er/07/2010