Jamais le droit de crier
recueil de nouvelles publié en 2019 par les Éditions The Menthol House
On aime bien parfois regarder ce qui ne nous regarde pas, écouter ce que disent les gens dans la rue sur leur téléphone portable, explorer les sacs de ceux qui n’ont pas de maison… Pourquoi va-t-on toujours regarder ce qu’on ne devrait pas, et fouiller dans ce qui ne nous appartient pas ? Trahisons, mensonges, secrets… On cherche ce qui se cache derrière les apparences, on va très loin, on ose. Les fleurs que l’on a chez soi dans un vase ne font pas autrement, elles nous regardent vivre, elles voient tout. Et si elles crient c’est en silence.
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Revue de presse
Le Monde
… recueil de nouvelles qui raconte comment fanent les fleurs et les paroles d’amour. Comment un rien bouleverse, emporte une journée. Et comment on part en voyage dans la rue d’a-côté … Françoise Henry … explore les basculements légers, la déraison douce, l’imperceptible déraillement. … Ça se lit d’un souffle.
L’Essor
Des nouvelles de gens qui vont, qui viennent, qui passent, qui courent, qui téléphonent dans la rue comme cet « homme d’âge moyen, bien habillé, très correct, qui marchait sur le boulevard de l’Hôpital » … ces deux vieilles peaux, parc Montsouris, qui voient un enfant qu’elles imaginent perdu …
… cet autre encore, boulevard Saint-Marcel, qui avise en lettres bleu électrique les mots chambres de voyageurs … une femme de rien qui pousse « de tout son corps, de toute sa fatigue » un caddie qui déborde de dix-neuf sacs en plastique. la famille Bretzel. Monsieur, Madame, les enfants et la bonne …
De téléphone en portable, de Nokia en Samsung, on entend aussi une voix qui se dit « au fond du gouffre » un novillo qui se découvre papa… pendant que le balayeur pousse l’eau du caniveau. Jusqu’à la mer ? Pourquoi pas.