Journée d'anniversaire
a été publié en 1998 par les Éditions Calmann-Levy
il a été récompensée par le Prix Comtois du Livre et le Prix Cino del Duca
C’est un jour de fête pour Bagnuls. C’est l’anniversaire de sa femme, Pergise, dont il vient à peine de quitter les draps encore chauds, plein de bonnes intentions : la brioche, les fleurs à acheter … Et pourtant, drôle de journée ! Bagnuls ne rentrera qu’à minuit moins cinq souhaiter un joyeux anniversaire à son épouse à moitié endormie.
Que s’est-il passé ? Presque rien.
Bagnuls a rencontré une femme sur le chemin, s’est rendu chez elle, a failli lui faire un enfant, laissant la brioche sécher dans la voiture. Puis il a roulé, bu quelques verres au bistrot, oubliant un peu Pergise.
Sa femme, elle, a mangé seule le gâteau, ruminant son désir pour le jeune instituteur. Elle a revu un ancien amant, rêvé de son premier amour, cajolé ses enfants et attendu son mari qui ne rentrait pas …
Journée d’inquiétude où se brouillent tous les repères du couple, ce roman est une exploration subtile, fraîche, émouvante d’un monde intérieur où domine l’angoissante fragilité du sentiment amoureux.
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Pour prolonger le plaisir de la lecture, "Journée d'anniversaire" n'étant plus distribué par l'éditeur, vous pouvez le consulter ou acheter une reproduction sur le site Gallica/ReLIRE
Revue de presse
Le Matin
… Livre ami, livre tendre, livre sincère. Et livre (fort bien) écrit avec le cœur par une femme dont on peut assurer qu’elle sait percevoir les émotions de son entourage, les nuances du temps qui passe et des amours qui respirent.
… Autour du thème connu de l’homme qui part chercher quelque chose de pas très important et ne revient pas, Francoise Henry … réussit à allier le suspense journée (Bagnuls va-t-il revenir ?) à la finesse de l’analyse des sentiments amoureux.
… Un peu d’inquiétude, pas vraiment d’angoisse , pas d’avis de recherche, mais plutôt une longue journée de réflexion(s), de surprises, de retrouvailles avec soi-même … des questions, des hésitations, des tentations, des mélodies intérieures. Sans oublier ces phrases qui disent comme des aquarelles les petits bonheurs et les gestes nécessaires du quotidien …
Pensées de Pergise … « Était-elle la femme de Bagnuls ou bien une femme amoureuse de tous les hommes qui la regardaient un instant ? » … Pensées de Bagnuls, qui ne rentre pas dans la maison … « Il l’aimait pour son mystère. Rien ne pourrait jamais être fini entre eux puisqu’ils ne se connaîtraient jamais »
On attend avec impatience le deuxième roman de Françoise Henry, qui n’a pas laissé son style inventer des émotions, mais les secondes inspirer le premier. Avec bonheur.
Le Magazine Littéraire
Une journée comme les autres et, pourtant, une journée particulière. Bagnuls … s’apprête à souhaiter son anniversaire à sa femme … il fait son bilan : 35 ans, pas de grand malheur mais seulement de petits bonheurs quotidiens, et rien ne changera jamais. Ce rien, c’est tout. Lorsque Bagnuls rentre, tard dans la nuit … il ne s’est rien passé d’autre que ce long moment de nostalgie et d’incertitude.
… qu’est-ce que l’amour ? Et aussi, tant qu’on y est : qu’est-ce que la vie ? Ce livre est marqué par un sentiment fort rare de nos jours et remarquablement bien exploité : la délicatesse.
Lire
… usure du désir après six ans de mariage. … Rien ne se passe comme prévu le jour des 35 ans de Pergise, l’épouse. Bagnuls, son mari, rencontre une inconnue … Pendant ce temps, Pergise se livre « en pensées » … Montrant une pudeur extrême au milieu de la génération fiévreuse et exhibitionniste qui est la sienne, Françoise Henry signe un premier roman qui en dit long sur la fragilité du lien amoureux.
Biba
Chez les « ventres jaunes » … on est avare de phrases. C’est l’anniversaire de Pergise la douce, épouse d’un Bagnuls qui s’acharne dans les champs. Des petits, beaucoup d’amour, quelques silences parfois : rien d’exceptionnel. Mais cette fameuse journée tourne court. … Ce premier roman est une bouffée d’air frais qui nous emmène loin du bitume.
Page
À l’aube le mari se lève heureux, amoureux. C’est l’anniversaire de sa femme, il va aller au bourg … Elle est là, belle. Elle dort les … Sur son chemin il rencontre …
Toute une journée où tous les deux vivront… Chacun dans d’autres rêves, d’autres amours et le soir tout rentrera dans l’ordre. C’est plein de finesse, de non-dit. Un premier roman vrai et poétique à la fois.
Le Figaro Madame
… c’est l’anniversaire de Pergise. Bagnuls … se pomponne même pour l’occasion. À l’aube, dans le froid de novembre, il saute dans sa voiture. Direction le bourg … Il ne rentrera pourtant pas avant le soir. Pergise, au lieu de s’inquiéter, en profite pour … laisser son esprit se balader dans les souvenirs. Reviennent alors en mémoire les gens que l’on a aimés avant … Cette Journée d’anniversaire, le premier roman de Françoise Henry, reste longtemps en mémoire. Avec son lot de petites fêlures, ses retours sur soi, son écriture fluide et sensible, il pose quelques questions. Qu’a-t-on vraiment raté ? S’est-on vraiment trompé dans le choix de sa vie ? Parions que Francoise Henry ne s’en tiendra certainement pas là après ce brillant coup d’essai …
Elle
Journée d’anniversaire d’une jeune femme, journée d’inquiétudes sur le sentiment amoureux, journée peu ordinaire, comme entre parenthèses, pour un homme marié …
… subtilité et sensibilité … Il fait encore nuit, il fait froid (on est en novembre), et la voiture fend la brume… Ce jour de fête sera propice aux souvenirs des amours anciennes et aux rencontres étranges sur le bas côté des routes. Rien ne se passera vraiment comme prévu.
Flair L’hebdo
… Pergise aujourd’hui, elle a 35 ans. Bagnuls, son mari, part dès l’aube au village … et ne revient pas de la journée. Il se promène … est à un cheveu de faire un enfant à une inconnue ! Pergise, elle, s’occupe de ses enfants, pense au bel instituteur qui l’attire …
Que devient un couple après 6 ans de mariage, comment faire pour que l’usure ne s’attaque pas à l’amour ? Telles sont les questions abordées avec sensibilité et finesse dans le premier roman de Françoise Henry. À ne pas manquer !
Bibliothèques pour Tous
… Bagnuls s’est levé très tôt et s’est glissé dehors dans la nuit de novembre. La cour de la ferme est boueuse … Il a l’intention d’aller au village acheter une brioche et des fleurs … il ne rentrera qu’à minuit. … Pergise, elle, l’attendra en rêvant au désir qu’elle éprouve pour le jeune instituteur … ses anciens amants. Attente inquiète mais sereine, comme si la force secrète de leur couple se nourrissait de toutes les amours passées et de tous les rêves inaccomplis.
Une histoire légère et profonde, qui explore avec subtilité la fragilité de nos mondes intérieurs.
Le Soir
Journée d’anniversaire … exploration délicate des frontières du commun. Pourquoi fait-on telle chose alors qu’on en voulait une autre ? … Ce qui l’intéresse, c’est moins pourquoi les choses se passent que la limite où ça bascule.
Bagnuls … s’est levé tôt. … Son projet ? Aller chercher de la brioche fraîche et peut-être une fleur pour Pergise, sa femme. … les heures passent, et l’absence dure. Jour d’évasion. Retour sur soi-même et frôlement d’autres possibles. … Ses personnages vivent en toute simplicité … Ils s’aiment aussi. Mais le temps passe. Il faut des étapes comme ce jour d’anniversaire pour tutoyer ses failles et revenir plus justement habiter son présent.
… l’auteur … a eu envie de s’offrir un univers serein. Elle nous en fait cadeau.
En matière de filiation littéraire, l’auteur cite Colette. Elle se sent proche des écrivains intimistes. Ceux qui parlent des petites fêlures et autres cassures à peine perceptibles. Elle ajoute la douceur à cette façon d’écrire. Une douceur qui n’a strictement rien à voir avec la mièvrerie. Journée d’anniversaire a la discrétion des petits moments de bonheur.
Tagenblatt
Il a un drôle de nom, cet homme qui, le jour d’anniversaire de sa femme, part le matin … et ne rentre qu’à minuit moins cinq. Il fait une drôle de rencontre … Il y a une drôle d’atmosphère … Un mélange d’inquiétude et de grand calme, de moments de doute et d’élans de tendresse, où l’on se sent tout de suite à l’aise. … modestie stylistique du récit. … une histoire parfaitement simple, racontée très simplement, sans aucune prétention, mais qui finit quand même par vous toucher et c’est justement ce que l’auteur voulait faire.
L’Essor
Françoise Henry, Prix Charles-Exbrayat 2009, est aujourd’hui marraine du concours de nouvelles organisé par la médiathèque municipale de Saint-Etienne, Lire à Saint-Étienne et les Amis de la Moldavie en Auvergne-Rhône-Alpes. Invitée à l’émission « A plus d’un titre » pour chacun de ses romans Françoise Henry ne l’avait pas encore été pour le premier d’entre eux Journée d’anniversaire, publié en 1998.
En ce temps-là les portables, les smartphones et les tablettes restaient à inventer. Tout un chacun pouvait vivre sa vie privée – ou d’artiste – sans être marqué à la culotte..
« Ce matin-là, Bagnuls se leva plus tôt qu’à l’ordinaire, pour préparer l’anniversaire de sa femme » … Il descendit au garage sur la pointe des pieds … et en voiture Simone. Au village il commanda une brioche … passa une demi-heure dans un café, acheta une petite orchidée violet et jaune puis prit une autostoppeuse … son horloge intérieure se mit à divaguer. De petits riens en presque rien, de babioles en fariboles, à minuit moins cinq il était encore sur les routes.
Pergise de son côté … attendait patiemment, ou presque, son retour. Elle fit un gâteau et le mangea, revit Rabbit qui l’avait fait craquer autrefois, fantasma sur l’instituteur du village et s’endormit en rêvant d’amour avec Tom qui bien avant Rabbit avait su la séduire.
Quand juste avant les douze coups de minuit Bagnuls fut de retour « il avait beaucoup de choses à lui dire mais il savait qu’elles ne passeraient pas ses lèvres ce soir et elle aussi avait tant de questions à lui poser de si nombreuses questions qu’il était presque inutile d’en poser même une seule. »
Et aussi
Le Figaro Littéraire du 26/02/1998
Marianne du 02/03/1998
Libération du 05/03/1998
Le Monde des Livres du 13/03/1998
Le Journal du Dimanche du 29/03/1998
La République des Pyrénées du 30/03/1998
Le Télégramme du 13/04/1998
La nouvelle République du Centre-Ouest du 23/04/1998
N.R. du 23/04/1998
Le Généraliste du 06/05/1998
Vers l’Avenir du 31/07/1998
La Voix du Jura du 03/06/1999
Le Progrès du 12/06/1999