Biographie
le temps du Bèth cèu de Pau
Arrivée à Pau, dans les Pyrénées Atlantiques, en 1966 à l’âge de six ans, j’y ai passé toute mon enfance et mon adolescence, jusqu’à mon baccalauréat. Mon père, chercheur géophysicien, avait été muté pour le gisement de Lacq. C’est là-bas, à Pau, que tout a pris naissance.
Là-bas, où j’ai commencé à lire, et en même temps, à écrire.
Dès l’âge de six ans, j’écrivais des petits contes sur des carnets que me fabriquait ma grand-mère.
C’est là-bas que j’ai connu les professeurs de lettres qui m’ont encouragée et donné envie de lire et d’écrire.
La ville de Pau revêt, à mes yeux, cette valeur unique des lieux qui vous ont connue, et accompagnée, quand vous étiez enfant.
de Pau à Paris
Après un bac littéraire j’ai fait hypokhâgne à Bordeaux, puis je suis montée à Paris poursuivre mes études d’allemand… et apprendre à jouer au théâtre. En 1981, j’ai obtenu ma Maîtrise d’allemand avec un mémoire sur le thème : Les images de la mort dans Les cahiers de Malte Laurids Brigge, de R.M. Rilke. Ce livre a été pour moi comme une révélation : essentiellement par la liberté et la modernité de sa forme.
Entretemps j’écrivais des poèmes depuis l’âge de dix ans
et un recueil a été publié, en 1980, aux Editions José-Millas Martin, aux Paragraphes Littéraires de Paris .
Après l’obtention de ma maîtrise j’ai travaillé comme secrétaire dans diverses maisons d’éditions, pour «mettre un pied» dans le métier.
C’est ainsi qu’en travaillant chez Gallimard Jeunesse j’ai présenté des nouvelles à Geneviève Brisac qui m’a conseillé de montrer mes textes à Roger Grenier. Il restera mon premier lecteur – et mon éditeur pour deux romans en collection blanche – jusqu’à sa mort.
Pendant ce temps je suivais aussi des cours de théâtre et je jouais sur des scènes, notamment dans le Jura.
Puis je commence à jouer à Radio-France, et plus tard j’écris aussi des pièces radiophoniques, pour France Inter (Nuits noires Nuits blanches) et France- Culture. (Brouillard au Pont-Aqueduc et bien d’autres…)
le temps des éditions...
En 1998 parait mon premier roman chez Calmann-Levy, grâce à Roger Vrigny que m’a fait connaître Roger Grenier. Ce roman se passe en Bresse, où, ainsi qu’en Bourgogne, se trouvent toutes mes racines familiales.
Après j’ai beaucoup «voyagé» comme on dit, changé de maisons d’éditions non de mon propre gré mais selon les gens que j’y rencontrais et qui désiraient me soutenir… Et j’ai publié, à ce jour, 13 romans et récits, dont un recueil de nouvelles.
Pour gagner ma vie, j’ai deux cordes à mon arc : jouer à la radio et en doublages de films, et/ou intervenir pour des rencontres ou des ateliers d’écriture dans les écoles, collèges, et lycées. Notamment dans les banlieues difficiles, dans les secteurs les plus fragilisés, comme en témoigne le Recueil pour les Archives Nationales ou celui du PAC à la Courneuve.
J’ai toujours jonglé pour trouver le temps d’écrire.
Heureusement que, vivant à Paris, j’ai toujours eu ce havre de la campagne bressane !
Sans oublier les amitiés avec les écrivains, vivants ou morts, Marguerite Audoux qui m’a permis de connaître Pierrette Fleutiaux et Sylvie Germain.
Sans oublier, non plus, la maison de la SGDL, qui nous permet, à nous qui travaillons en solitaires, de nous sentir soutenus, accompagnés, défendus.
Solitude, Temps, Espace – la «chambre à soi» et, en même temps, équilibre grâce à la famille – mon conjoint, mes trois enfants – et grâce aux amis, si précieux.
Écrire, Marcher. Jusqu'au bout.
